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Madagascar : deux Français toujours en garde à vue à la suite d'une tentative de coup d'État

Les deux hommes ont été arrêtés dans le cadre d'une «enquête pour atteinte à la sûreté de l'État» pour avoir «échafaudé un plan d'élimination et de neutralisation de diverses personnalités malgaches dont le chef de l'État», selon la procureur générale du pays.

Les deux Français arrêtés à Madagascar la semaine dernière, dans le cadre d'un projet déjoué d'assassinat du président Andry Rajoelina, étaient toujours en garde à vue lundi 26 juillet, ainsi que leurs épouses, a appris l'AFP de source diplomatique.

Une visite consulaire a pu avoir lieu lundi, à la demande des familles des deux anciens officiers français, Philippe F. et Paul R., a confirmé cette source à l'AFP, précisant qu'au vu de la gravité de faits allégués, leur garde à vue pouvait s'étendre sur une période de quinze jours, éventuellement renouvelable.

«Au-dessus de tout soupçon»
L'avocat de Philippe F, ancien colonel de l'armée française, a par ailleurs affirmé à l'AFP que son client était «au-dessus de tout soupçon»: Il sert de «faire valoir pour le gouvernement malgache, pour lequel il est intéressant d'impliquer un Français dans le contexte d'une situation économique et sanitaire catastrophique, déviant ainsi l'attention des gens», a affirmé Me Étienne de Villepin.

«Mon client n'a jamais eu aucune velléité politique à Madagascar», a-t-il insisté, précisant que ce retraité de l'armée française installé dans l'île depuis début 2020 prévoyait de rentrer en France, «un déménagement prévu de longue date, comme l'attestent différents documents, bien avant son arrestation dans la zone internationale de l'aéroport» d'Antananarivo. Il a également précisé qu'un container appartenant à Philippe F., ainsi qu'une caméra GoPro et un téléphone portable avaient été saisis «sans révéler jusqu'ici aucun élément». La justice malgache n'a confirmé aucun de ces éléments, dans la mesure où l'enquête est en cours.

Mardi 20 juillet, six personnes, dont ces deux Français, ont été arrêtées dans le cadre d'une «enquête pour atteinte à la sûreté de l'État» pour avoir «échafaudé un plan d'élimination et de neutralisation de diverses personnalités malgaches dont le chef de l'État», avait annoncé la procureur générale. Le gouvernement avait ensuite précisé que des armes avaient été saisies, ainsi que de l'argent, lors des interpellations, ainsi que des documents «qui prouvent leur implication», et que la police enquêtait sur cette affaire «depuis plusieurs mois».
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