Après que le congrès du mouvement séparatiste polisario ait été prolongé à une semaine complète, l'élection du secrétaire général a finalement eu lieu ce vendredi. Et oui ! C'est Brahim Ghali qui restera, de nouveau, en fonction pour une période de trois ans.
Le chef des séparatistes, Brahim Ghali, a été réélu ce vendredi au poste de secrétaire général de la milice pour un mandat de trois ans, en obtenant 1.253 voix, représentant 69% du total, tandis que son rival, Bashir Mustafa Sayed, le frère du fondateur du front polisario n'a recueilli que 563 votes, soit 31 % des voix, selon les médias séparatistes.
Ce vote a eu lieu dans le cadre du 16è congrès qui s'est tenu dans le sud algérien, auquel ont participé plusieurs dirigeants du polisario, pour décider « de l'avenir de la cause sahraouie » et établir les priorités du mouvement, parmi lesquelles la formation du secrétariat et l'élection du secrétaire général, soit la plus haute « autorité » du polisario.
Au cours de cette réunion, les membres du polisario ont adopté une sorte de plan d'action qui ne vise que l'intensification de la lutte armée. Un déjà-vu puisque c'est la même carte qu'ils ont joué en 2020 après leur retrait unilatéral de l'accord de cessez-le-feu de 1991.
De plus, ils ont dénoncé le manque de transparence en termes de la gestion financière et ont réclamé en ce sens plus de transparence sur les dépenses par rapport au budget. Ce mécontentement exprimé par les membres du mouvement séparatistes a été justifié par l'augmentation constante des richesses des affiliés du secrétariat général alors que les populations des camps sont en souffrance.
D'autres part, les jeunes sahraouis, déçus, cherchent toujours une réforme du système séparatiste du polisario, et font appel à un renouvellement des générations, d'autant plus que les conditions d'accès au pouvoir sont discriminatoires. Il faut être au minimum âgé de 40 ans et avoir une expérience militaire pour postuler au poste de secrétaire général.
« Je pense que c'est une demande de tous les Sahraouis qu'il y ait une transition générationnelle à la tête du polisario. Nous espérons qu'ils passeront ce test lors du prochain congrès, même si personnellement je suis très pessimiste quant à la possibilité d'une ouverture au sein du polisario« , avait espérait autrefois Ahmed Barack Allah, le secrétaire général du Mouvement sahraoui pour la paix (MSP).
Barack Allah avait notamment indiqué que le MSP pense que le plan d'autonomie marocain au Sahara est une solution est possible « surtout si elle contient des éléments qui garantissent que les Sahraouis puissent exercer leur pouvoir à travers des institutions avec des garanties internationales et à travers un accord avec le roi du Maroc, ce qui est inévitable". Toutefois, cette solution va à l'encontre de toutes les convictions du leader du front polisario qui ne cherche, ainsi que ses disciples, qu'à créer des impasses et alimenter les tensions.
Merci de laisser votre commentaire sur mon blog je vais le lire avec joie