Dans cet entretien diffusé par TF1 et LCI, le président français a jugé ce mercredi 15 décembre que la vaccination des enfants contre le Covid-19 était « souhaitable », mais sans obligation. Il a toutefois jugé « possible » à terme une obligation vaccinale pour tous, bien que le passe sanitaire constitue déjà « quasiment une obligation vaccinale » à ses yeux.
Cet entretien préenregistré, et finalement diffusé ce mercredi par les chaînes télévisées TF1 et LCI, était consacré à la défense du bilan du quinquennat d'Emmanuel Macron, alors que s'engagent ses six derniers mois de mandat à l'Élysée.
Le président a rappelé que plus de neuf Français sur dix éligibles à la vaccination anti-Covid-19 avaient déjà pu bénéficier d'un schéma vaccinal complet.
« Entre 5 et 11 ans, les autorités sanitaires ont expliqué que cela protégerait, a-t-il par ailleurs déclaré, et donc je pense que c'est souhaitable ». Mais « après, c'est le choix de parents ».
Les enfants « ont rarement des formes graves même si ces dernières semaines, on a eu plusieurs dizaines de cas d'enfants, parfois jeunes, qui sont à l'hôpital avec des formes graves », a-t-il expliqué. « Aussi nous n'avons pas aujourd'hui mis d'obligation » pour les enfants.
Interrogé sur l'hypothèse d'une obligation vaccinale à terme, pour tous, comme pour le tétanos, il l'a jugé « tout à fait possible », même s'il n'a pas évoqué de décision en ce sens pour l'instant. Le pass esanitaire, « quasiment une obligation vaccinale », rappelle-t-il. « On en est quasiment là », a-t-il répété, « quand plus de 90% de ceux qui devaient se faire vacciner se sont fait vacciner ».
« On regardera avec pragmatisme dans les prochaines semaines », a-t-il déclaré, sans autre détail.
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« Il est vraisemblable que nous allons aller vers des rappels réguliers », a poursuivi le chef de l'État français, citant en exemple le vaccin annuel contre la grippe - qui n'a rien d'obligatoire. La grippe « chaque année revient avec une forme un peu différente, vous devez vous faire revacciner pour avoir une bonne protection ». « Il est vraisemblable qu'on aille vers cela pour ce virus », a-t-il insisté.
« Beaucoup de nos compatriotes sont fatigués de cette situation », a-t-il reconnu, « je suis comme vous ». Mais il s'est défendu d'avoir instauré en raison de l'épidémie une « société de contrôle permanent », et a préféré parler d'une « société de vigilance » ou de « responsabilité ».
Le passe restera provisoire, a-t-il aussi assuré : « C'est évident puisque je ne pense pas qu'on aille pour toute éternité avec ce virus ». Il a enfin de nouveau appelé les « plus de 5 millions de nos concitoyens qui ne sont pas vaccinés à la responsabilité parce qu'ils ne sont pas protégés », a-t-il dit.
Défense de son bilan
Dans cet entretien, le chef d'État a également voulu défendre son bilan. Accusé depuis le début de son mandat d'être trop arrogant, il a reconnu des formules qui ont pu blesser, mais a nié être le « président des riches ».
Emmanuel Macron a également parlé de deux principales crises qu'il a traversées pendant son quinquennat : le mouvement des gilets jaunes, et l'épidémie de Covid-19. À ce propos, il a réitéré deux principes qui, selon lui, ont été oubliés: le refus de la violence en politique et la légitimité de certaines paroles.

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